Officialisée le mois dernier par la présidente de la région, Valérie Pécresse, l’implantation d’un lycée à Romainville marque une étape décisive pour la ville. C’est l’avancée concrète d’un projet trop longtemps attendu par les romainvillois·es.
En Seine-Saint-Denis, les inégalités scolaires reflètent une société fracturée. Taux de scolarisation des 15-25 ans inférieur de 10 points à la moyenne nationale, décrochage scolaire inquiétant, enseignant·es souvent non remplacé·es… Nos enfants et adolescent·es sont confronté·es à des barrières invisibles, mais puissantes.
Ces inégalités proviennent de décennies de politiques négligentes, d’austérité imposée à l’éducation nationale, d’un mépris latent envers les quartiers populaires, et notamment ceux de Seine-Saint-Denis. Coupes budgétaires et réformes ignorant nos réalités locales ont renforcé ces fractures.
À ce jour, 11 % des collégien·nes de la ville vont dans le privé, souvent par défaut. Ce constat alimente un système d’éducation à deux vitesses que nous combattons avec acharnement. Dans ce contexte, l’ouverture d’un lycée public général, à Romainville, représente un espoir : réduire les inégalités et assurer à chacun·e un accès équitable à l’éducation.
Romainville est une ville riche de sa diversité, de ses jeunes. Ils portent en eux un potentiel immense : des talents, des rêves et des engagements. Trop souvent, hélas, ils sont enfermés dans un système qui ne les reconnaît pas à leur juste valeur. Bien plus qu’un établissement scolaire : ce lycée deviendra un lieu de vie, d’apprentissage et d’émancipation.
Parce que l’éducation est un droit, et non un privilège !